mercredi 27 juillet 2011

Norvège : "On refait le monde" témoigne du désarroi de nos bien pensants

On refait le monde du 26 juillet 2011 (http://www.rtl.fr/) sur le drame Norvégien a montré que nos visions "franchouillardes" de cet évènement nous faisait chausser des lunettes sans doute de bonne foi bien pensantes mais singulièrement étriquées.

Désinformation de Jean Baptiste Prevost : "la montée de l'extrémisme de droite préocuppe Europole". A y regarder de près, il faut lire le rapport tout à fait public d'Europole, pour voir au nombre et à la teneur des chapitres, que l'extremisme de droite, n'est pas celui qui les inquète le plus. Par contre, ce rapport souligne à juste titre, le rôle particulier d'internet (www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/te-sat2011_0.pdf)

Raccourci choquant de Rocaya Diallo : parlant une fois de plus de l'islamophobie de Finkelkraut, cette éditorialiste énergique mais championne de la course de vitesse et des raccourcis, laisse planer un lien entre la pensée de Finkelkraut et l'attentat de Norvege. Qu'il suffise de rappeler, à cette polémiste, que des ouvrages célébres et haineux se sont recommandés de leçons, tirées de l'extérieur, et bien entendu, tronquées sans pour autant que l'on puisse dire, par une bijection pure, qu'il contribuaient à la même haine. Le livre le plus emblématique est sans doute "Mein Kampf" lorsqu'il se déclare admirateur de l'Eglise catholique !

Plus certainement, et cette fois en lien avec des aspects soulignés par le rapport d'Europole, on discerne bien que le développement d'internet - qui est l'un des facteurs de diffusion des idées extrèmes- nous ouvre à un nouveau regard sur le monde, de même que la diffusion de l'écrit sous la Renaissance. Nous n'en discernons pas encore tous les impacts, mais rappelons nous, que dans ces périodes là, l'impression prométhéenne procurées par la diffusion de la parole et du savoir a donné naissance aux utopistes, les plus réveurs comme les plus haineux. Le monde virtuel n'est pas né avec internet !

Cette analyse me conforte dans la nécessité d'une vision chrétienne (cf précédent blog sur la miséricorde) et européenne de la refondation de la république.

Il faut relire l'un des penseurs chrétiens de l'Europe à cette lumière, Nicolas de Cues, grand humaniste, auteur notamment d'un ouvrage (Le Coran passé au crible, Le Coran tamisé), récemment réedité. Il fait bien la distinction visionnaire entre
- les coutumes, qui nous inscrivent dans notre particularité
- la foi, universelle
- la raison qui fait le lien entre la foi et la coutume

Tout un programme

Bernard

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