mardi 19 juillet 2011

Crise financière : ce n'est pas la fin du commencement mais le commencement de la fin

Inutile de se voiler. Demain, à l'aube, ou dans quelques jours, des voix rassurantes chanteront les louanges des mesures qui seront prises in extremis pour calmer des marchés qui perdent pied. Mais nous serons bien au bord de l'abîme et la question va se poser : qui va porter les réformes nécessaires pour affronter une crise qui sera cette fois politique ?

La première crise de 2008 n'en finit elle pas de durer ? Ou plus profondément des conceptions anciennes qui refusent d'ouvrir les yeux sur une crise morale, politique et somme toute une nouvelle "crise de conscience" n'en sont ils pas responsables ?

L'esprit conservateur a empêché les gouvernements d'affronter leurs responsabilités nouvelles. Ni leur bonne foi, ni leur mérite sont à méconnaître. Mais comment croire qu'ils seront demain à même de gagner ce nouveau combat sans changer.

Face à cette nouvelle adversité, le pays sent bien qu'il nous faut nous renouveler. Sortons alors du conformisme, des situations acquises, des querelles de partis.

Certes, nous allons être à l'aube de ce jour submergée par l'urgence. Il en sera de même à la prochaine secousse. Le jeu des partis, la division des nations européennes particulièrement nous empêtreront dans nos contradictions.

Le moment est venu de combattre ce vent de défaite qui se lève et entraîne dans sa spirale la division et finalement la faillite des Etats.

Nous croyons pourtant que rien est perdu. Contre le ferment de la division nous appelons une réponse collective qui puisse opposer la même puissance qui l'a fait naître. Cette réponse appelle un État légitimé par sa volonté d'unir toutes les forces républicaines.

Mais cette crise politique  sera mondiale. La France ne pourra pas être seule à agir. Elle doit avoir l'Europe derrière elle. L'Amérique, qui risque d'être touchée gravement, saura également, si nous ne cédons pas à nos tentations, gagner "le grand large".

Aussi, en tant que chrétiens et républicains, appelons nous demain hommes de droite ou de gauche, fonctionnaires, syndicalistes ou chefs d'entreprises à travailler ensemble aux changements nécessaires.

Ils concernent en premier lieu la réforme de l'Etat et la refondation du contrat social avec toutes les institutions que la crise aura ébranlées, entreprises ou secteur public.

Ils ne peuvent s'envisager sans une politique européenne forte qui se doit d'être enfin politique autant qu'économique.

Enfin, face aux risques de fragilisation du tissu social, seules de nouvelles voies permettront de garder ce lien avec les plus faibles et les plus démunis sauf à vouloir abandonner leur souffrance entre des bras vengeurs.

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