samedi 20 août 2011

Quand s'arretera la crise ? Quand une juste analyse politique en sera faite

Les semaines finissent et se ressemblent ce mois d'août. Les prophètes de la dernière heure, indiquent que les politiques économiques restrictives sont la cause du double dip (rechute de la croissance) (voir l'analyse de l'OFCE). Les réunions en urgence du couple franco-allemand, peinent à convaincre. Pourquoi ?

Si l'on regarde un peu plus loin que la seule crise de 1929, on s'aperçoit que toute crise économique recèle en elle une crise politique. Bien entendu, l'influence du modèle marxiste tendra dans l'analyse de notre histoire à en faire une conséquence. De même, la vulgate libérale voudra séparer l'ordre économique et l'ordre politique.En fait, c'est bien la crise politique qui est à l'origine de notre crise économique. C'est ce défaut d'approche qui empêche la confiance de se rétablir durablement.

Si nous excluons la solution communiste, que serait une vrai politique économique durable ?

Pour cela, il serait bon de se rappeler, que l'un des pères du libéralisme, Adam Smith, avait fondé son essai sur la Richesse des Nations sur une théorie des sentiments moraux, autrement dit une réflexion politique sur la société. Une nouvelle vision apparaît nécessaire aujourd'hui.

Mais me direz vous, philosopher, alors que la crise économique est majeure, c'est un peu court où plutôt un peu long... Sauf que ...

-qu'est ce qu'une théorie des sentiments moraux si ce n'est en termes économiques également ce que les experts appellent un modèle de consommation ? Et aujourd'hui, à bien y regarder, la crise a révélé des changements durables de ce modèle que nous avons ignorés.

-le rôle de l'Etat est de faire des dépenses "avantageuses pour la société mais d'un nature telle que le profit ne pourra jamais le rembourser" (Adam Smith). Autrement dit pas de réformes économiques sans vision du périmètre de l'Etat et de ses dépenses. Cela condamne toute politique qui débuterait par une réforme fiscale (Cf les derniers propos de Monsieur Hollande qui recèlent pour autant quelques idées fructueuses).

-Parler de l'Etat sans parler de sa place et de sa puissance dans le concert des Nations, n'aurait pas de sens. Nous sommes condamnés à devenir européens.

Quelles types de mesures prendre à court terme ?

- Au niveau européen, inscrire la politique économique, dans un schéma politique. Pas seulement de l'ordre des Etats, mais aussi du parlement. En contrepartie, clarifier et donner toute sa force au principe de subsidiarité dans certains domaines

- Au niveau français, afficher clairement que la première réforme du prochain Président sera celle de l'Etat et de son périmètre d'action et qu'elle nécessitera, une union sacrée. A ce stade, il sera plus important de proposer une méthode dés ce dernier trimestre.

- Enfin, le dernier point devra concerner la sauvegarde du lien social, que cette crise risque de mettre durablement à l'épreuve. Nous sommes en effet convaincu que tous les germes d'une révolte sociale sont en terre et que seule une nouvelle politique sociale responsable permettra d'en limiter réellement les effets. Dans cette optique, il serait juste de commencer par demander aux partenaires sociaux de réfléchir à une refondation sociale plus large et plus ambitieuse que la précédente et ce dés le dernier trimestre.

Bernard

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