Il ne nous appartient pas de juger de la qualité médiatique du débat entre les candidats à la primaire. Pour autant, il s'agissait d'un exercice très intéressant à regarder et surtout écouter pour discerner ce qui sépare ou unit ces candidats malgré leur retenu. On peut d'ailleurs féliciter http://www.france2.fr/ en dépit des critiques faciles et de mise qui ont suivi.
Quels sont les enseignements et ceux qui semblent le mieux à même de traiter les problèmes de fonds en jeu dans la campagne. Voilà notre classement
1°) La réforme de l'Etat : Manuel Vals apparaît le plus déterminé mais un consensus se dégage sur une relance de la décentralisation
2°) La compétivité de l'économie : Baylet apparaît le plus pragmatique dans un domaine difficile
3°) Le modèle social : Manuel Vals et Baylet qui plaide pour une approche au travers d'un nouveau contrat social
4°) L'éducation : S Royal
La plus crédible : S Royal qui a effectivement proposé une gestion des enfants en difficultés qui est reprise par la majorité
Les vielles recettes : Aubry et Hollande qui ont une vision comptable de l'éducation en ne parlant que moyens
Le mauvais élève : Baylet qui au travers de la libéralisation du cannabis va à l'encontre même des valeurs qui peuvent fonder l'école
5°) La société civile : une voix originale de Manuel Vals et un manque global de projet.
Une voie originale : Manuel Vals au travers de son approche sur la lutte contre les inégalités que l'on aurait aimée le voir développer notamment au travers de mesures concrètes, il situe bien l'enjeu du débat : refonder la démocratie sur des valeurs de base.
Les absents : F Hollande qui avec son gadget du contrat intergénération fait sourire et Martine Aubry. Le débat surréaliste entre les deux sur le nucléaire donne l'impression que leur conviction sont plus d'affichage que réelles.
Le mauvais élève : Baylet qui plaide pour deux réformes la libéralisation du cannabis et la légalisation de l'euthanasie. Non seulement, il s'agit de deux idées qui ne peuvent que soulever notre opposition mais surtout il s'agit de solutions du passé : nous y reviendrons en faisant part d'expériences européennes
6°) La place et le rôle de la France : le grand vide à l'exception d'Arnaud Montebourg
Aucun débat réel sur l'Europe. Seul Arnaud Montebourg au travers du thème de la démondialisation l'aborde. Même si cette approche est discutable, elle a le mérite d'interroger sous un angle nouveau le rôle des nations.
7°) L'énergie nécessaire pour mener les réformes : S Royal et Manuel Valls
Ceux qui semblent avoir le plus de réserves d'énergie dans cette période de crise : S Royal et M Valls
Les absents : Baylet qui apparaît un peu troisième République et Hollande dont le caractère renfrogné, le langage très technocrate, ne laisse place à l'énergie que pour apostropher le journaliste et sa concurrente dans les sondages : la belle affaire !
La plus faible : M Aubry qui donnait l'impression d'animer une conversation du bureau du parti socialiste
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Au total, les deux grands favoris Hollande et Aubry dans les sondages nous semblent les moins à même de traiter les problèmes de fonds à la lumière de ce seul débat. Espérons que les jours et mois qui viennent apporteront d'avantage.
Marie, bernard, Frégis, Régis
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