Madame Aubry, a voulu s'attirer un peu facilement un électorat d'artistes en promettant de doubler les budgets de l'Etat consacrés à la culture. Elle semble ainsi renouer avec F Mitterand qui fit quasi-doubler sa proportion de 0,50% à 1% de celles de l'Etat. Depuis, personne n'a dépassé ce seuil.
Le faut il ? Pour quoi faire ? Madame Aubry ne nous le dit pas. F Hollande a beau jeu de souligner que celà ressemble à une promesse de perroquet.
Mais pourquoi ne pas se saisir de ce débat, pour le poser plus largement.
Un peu d'histoire tout d'abord pour mettre les données en perspective :
-L'ancien Régime s'est signalé par une politique culturelle de l'Etat qui a connu son apogée sous Louis XIV allant jusqu'à des dépenses représentant 14 % du budget de l'Etat
-L'Etat républicain a depuis sa naissance jusqu'aux débuts de la Vème montré qu'il était plus proche d'une attitude de démission que d'une réelle politique culturelle.
- Les dépenses culturelles n'ont pas réellement diminué : si on additionne l'ensemble des efforts publiques (sans seulement s'arreter au budget du ministère) nous sommes probablement plus proches des 2%.
- On peut dater l'Etat providence culturelle du général de Gaulle
Alors que faire ?
Certes il y a les contraintes de gestion des dépenses de l'Etat. Mais là n'est pas l'essentiel. La politique culturelle de l'Etat est elle efficace ou comme souvent depuis le début du 19 eme aux mains de cotteries qui n'ont de cesse de faire valoir leurs interêts ?
Faut il maintenir un ministère de la culture ? Ou ne faut il pas dans ce domaine faire jouer le principe de subsidiarité ?
Voilà quelques questions qu'ils seraient utiles de se poser en alternative à une vision quantitative. Mauvaise polémique donc Madame Aubry.
(à suivre : le festival d'avignon : bon ou mauvais exemple de la politique culturelle de l'Etat)
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